Un jour de 1939, une jeune fille attendait seule sur le quai désert de la gare d’Ostende. Quelques instants plus tôt, elle avait débarqué du train en provenance de Berlin. Des voyageurs l’avaient aidée à descendre ses valises avant de continuer leur périple en direction de l’Angleterre.
Quelqu’un aurait dû l’attendre. Il n’y avait personne.
Elle leva la tête en direction du ciel, suivit un vol d’oiseaux. La mer n’était pas loin. Des mouettes planaient, les ailes gonflées de vent et lançaient des cris de folles à l’infini, des clameurs de possédées.