Avec
Lady Mary, Danielle Digne nous plonge dans l'Angleterre du début du XVIIIe siècle et nous fait revivre la personnalité d'une femme de caractère, originale et attachante, dont Voltaire admirait l'intelligence et les qualités littéraires. Alors que l'Angleterre allait bientôt s'ouvrir aux Lumières, Lady Mary en était déjà l'une des étoiles les plus brillantes.
En ce début du XVIIIe siècle, dans une Angleterre figée dans ses traditions, une jeune femme se rebelle.
Aristocrate érudite, réputée pour sa beauté et son esprit, Lady Mary est bien décidée à vivre sa vie, et sa destinée sera profondément romanesque. Éprise de culture et de liberté depuis son plus jeune âge, elle s'éduque et apprend le latin toute seule en cachette dans la bibliothèque de son père, avant de devenir l'une des premières Anglaises à critiquer l'attitude de ses contemporains envers les femmes et à remettre en cause ce qu'on appelait " les mariages de convenance ".
Elle donne l'exemple en s'enfuyant avec Edward Montagu qu'elle épousera sans dot, contre la volonté de son père. Amie des hommes d'État et des écrivains les plus distingués de son temps, auteur de nombreux poèmes, elle est surtout célèbre pour ses " Turquish Embassy letters ", des lettres écrites de Turquie où elle a suivi son mari, nommé ambassadeur à Constantinople. Au-delà du tableau des mœurs raffinées de la Cour ottomane et des harems, elle constate que, paradoxalement, les femmes turques sont parfois plus libres que celles de la noblesse anglaise.
À son retour d'Orient, toujours curieuse des nouveautés médicales et scientifiques, c'est elle qui imposera à Londres l'inoculation de la variole, technique qu'elle avait découverte en Turquie et expérimentée sur son fils.