Quoiqu'il en dise, Henri Serin était un heureux homme. Représentant en parapluies, traînant sa grande carcasse des falaises de Normandie au Marais poitevin en passant par les plages de sable de Bretagne, mal marié mais sensible à la gent féminine, il était à la recherche de l'amour fou. Caracolant et surfant sur les somptueuses et réjouissantes fesses de ses clientes, ivre de ces rotondités à couper le souffle, rêvant d'une vie à la Gauguin, il les peignait tour à tour en vert, en rouge, en bleu, en vertu de ce vieil adage que le cul d'une femme est bien le plus bel animal que Dieu ait créé sur la terre.
Les Galettes de Pont-Aven, film culte, est enfin transposé par son auteur en roman, agrémenté d'une suite qu'il tournera prochainement. En lisant certaines répliques, on entend les voix de Jean-Pierre Marielle et Bernard Fresson. Plus qu'un roman, une gourmandise.