« Emilie, tu aimais la mer et courir sur le sable. Tu étais belle, élancée, vive, attachante.
Une petite fille dans la grâce de ses neuf ans. Jusqu'à ce jour affreux.
Vingt-cinq ans plus tard, je n'en finis pas de t'aimer. Tu n'es ni un sujet de conversation ni un sujet de presse, tu es ma fille.
Si le chagrin ne passe pas, la douceur de tes yeux.
Contre vents et marées, j'ai continué à vivre jusqu'à me poser sur un rivage apaisant.
Roger Merle, mon avocat et ami, n'a pas ménagé son temps pour me guider.
Des années plus tard, il me manquait des réponses.
J'ai décidé d'aller à la rencontre de celui qui a été condamné pour ton meurtre.
Le temps était venu de se parler, de partager nos doutes, de s'écouter.
La réparation volontaire est complexe, exigeante.
C'est ce parcours que je raconte aujourd'hui.
Les hommes peuvent changer le monde pour éviter des drames futurs.
Je suis vivante. »
C.T.