Un jour que ma mère m'avait emmenée dans le petit cimetière richement entretenu de notre bourg d'Eymoutiers, elle me déclara : « Ici, nous aimons beaucoup les morts. » Sur l'instant, j'en fus presque choquée : ne s'agit-il pas d'abord d'aimer les vivants ? Depuis j'ai renversé la proposition et je pense que c'est ce qu'entendait par là ma mère : ce sont les morts qui nous aiment. M. C.
Des pages pleines de souvenirs et d’émotion, traversées par de multiples personnages ou personnalités auxquels des liens familiaux ou d’amitié l’attachent, bien après leur départ. Yves Durand, Le Courrier de l’Ouest.