« Mon cher, si j’en juge par votre regard ardent, votre voix venue de loin et cette façon de vous tenir la tête droite, vous avez dû surmonter bien des épreuves. C’est ainsi que je reconnais ceux qui charrient cet insondable mystère qu’est la volonté de vivre. Et c’est en effet ici même que commence la vie heureuse, la
vita beata. Tout le monde veut être heureux, n’est-ce pas, et celui qui souffre plus que tout autre ! »
S.A.
Le jeune Frank Dragon ne parle pas, alors il écrit son histoire, celle d’un petit garçon pris dans les drames de la seconde guerre mondiale. Il échappe aux rafles qui ont emporté ses parents, est caché à la campagne puis hébergé dans un pensionnat religieux. De brèves retrouvailles avec un père brisé par les camps l’entraînent dans une errance hallucinée avant qu’il ne parvienne enfin à échapper au monde fracassé où il a grandi.
Une traversée initiatique dans la France des années 40, portée par l’imaginaire, l’humour, le regard fantasque du garçon devenu jeune homme. Et si la poésie de l’enfance était notre plus grande force face à l’adversité ?