Trois mètres de toile de lin manquent à la tapisserie de Bayeux, décrivant les derniers rebondissements de la chevauchée de Guillaume le Bâtard, conquérant de l'Angleterre. Quand ont-ils disparu ? Que représentaient-ils ? Les historiens l'ignorent. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, ronge son frein dans son premier poste, au musée de la Tapisserie, à Bayeux. La directrice du musée, dont elle est l'adjointe, est victime d'un attentat. Des fragments de tapisserie réapparaissent à Drouot.
Pénélope est convoquée par le patron du Louvre qui lui confie une mission discrète. Cette semaine-là, Diana, princesse de Galles, et Dodi al-Fayed, disparaissent sous le tunnel du Pont de l'Alma. Devant Pénélope éberluée, se déroule l'histoire secrète de la tapisserie. Un mystère qui débute en 1066 et se prolonge jusqu'à ces jours tragiques de 1997. Pourquoi Dominique-Vivant Denon avait-il fait venir à Paris, sous Napoléon, celle qu'on appelait la « Tapisserie de la reine Mathilde » ? Le duc de Windsor avait-t-il emporté avec lui, après son abdication, les fragments qui manquent ? Plus troublant encore : que signifie l'ordre donné au général von Choltitz de faire exfiltrer la tapisserie de toute urgence vers Berlin, en août 1944, alors que l'Allemagne avait perdu la guerre et que Paris allait être libéré ? La solution se trouve, peut-être, dans une île anglo-normande où le dernier Lord Contevil, excentrique qui se prétend descendant du demi-frère de Guillaume de Normandie, a attiré Pénélope pour lui faire expertiser les trois morceaux de tissu qu'il garde comme des reliques