Je vous raconte ici l’ascension d’un homme. Petit, maigre, avec un drôle d’accent, des cheveux raides et des yeux bleus, il a vingt-cinq ans, il s’impatiente : il n’est rien et il veut tout. Général en disgrâce, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795.
Après la chute de Robespierre, le pays est en plein chaos. […] À force d’intrigues, de coups de gueule ou de caresses, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste, épouse la vicomtesse de Beauharnais et se retrouve à la tête de l’armée d’Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien facile à écorcher. Désormais, il va s’appeler Bonaparte.
P. R.
Une merveilleuse promenade dans le ventrede Paris, plein de bagarres, de flirtset de brigandages officiels. On s’instruit,on s’amuse et on se rassure.Gilles Martin-Chauffier, Paris Match.