Antoine Arnault est sûr de lui, séducteur, dominateur. Mais, en ce début du xxe siècle, ses succès littéraires et politiques cachent un solitaire sans illusions, un amant subtilement sadique, un homme perdu qui sur le tard découvre les ravages de la passion. Alors, celui qui se croyait maître de lui-même succombe à la fascination de l’amour impossible. De Bruges à Venise, Anna de Noailles met en scène avec autant d’acuité que de lyrisme une vie qui devient destin. Proust ne s’y était pas trompé, qui lui écrit : « Je suis encore tout ébloui de cette Domination... »
Présentation et notes par François Raviez.