" La Marlotte se défendit comme une lionne. Elle essaya de se dégager de la terrible étreinte du fils Beaudoin qui criait:
– Ah! tu veux que j'aille au bagne! Eh bien, je n’irai pas pour rien, va!
Le chien continuait à le mordre, tantôt aux jambes, tantôt aux mains.
Le misérable repoussait le chien à coups de pied, mais ses mains crispées ne lâchaient pas le cou de la Marlotte.
La lutte fut horrible la victime parvint à se dégager une minute, et elle mordit son bourreau.
Mais le bourreau la reprit à la gorge et serra de plus belle.
La Marlotte ne pouvait plus parler le chien, atteint d’un coup de pied à la tête, s’affaissa sur le sol et ne revint plus à la charge.
Tout à coup, enfin, la Marlotte roula des yeux hagards, sa langue sortit de sa bouche longue d’un demi-pied, son corps cessa de se roidir.
Elle ne se débattit plus, elle ne lutta plus…
Et comme le fils Beaudoin, ahuri, desserrait les mains, elle s’affaissa sur le carreau de la chambre.
La Marlotte était morte… "