Un roman russe fulgurant, une plongée dans l'immensité sibérienne, qui conte l'éternel affrontement entre désir de liberté et asservissement au pouvoir. Porté par une seule devise, Volia volnaïa, " Libre liberté ", une très forte quête identitaire, avec, en toile de fond, le tableau contrasté de la Russie d'aujourd'hui, tiraillée entre tradition et modernité.
– Avec cinq mecs qui voudraient bien se mouiller, on les aurait désarmés ! Tous les flics de la région ! Une demi-journée aurait suffi ! Ils sont complètement ramollos, ils explosent de mauvaise graisse ! Il faudrait les enfermer dans leur cage à singes. Si tout le monde, si le peuple tout entier se met à parler, la vérité éclatera au grand jour ! Il faut juste que les gens le veuillent, qu'ils comprennent que c'est à eux de faire la loi ici, pas aux chefs ! (L'Étudiant se tut d'un air éloquent, les yeux écarquillés, le doigt pointé en l'air.) Kobiak, c'est un brave gars ! On a le droit de défendre notre honneur ! Avec les moyens qu'on a. Nous n'en avons pas d'autres, on nous les a volés. On nous a laminés mais on fait semblant que tout va bien.