Au carrefour de la fable et de la nouvelle contemporaine, dix petits contes cruels, accompagnés de superbes illustrations de l'artiste Yuko Shimizu, revisités avec un soupçon de cynisme et une bonne dose d'humour noir par la prose douce-amère et l'acuité psychologique de Michael Cunningham.
Il était une fois une jolie princesse et un prince, doté d'un je-ne-sais-quoi de féminin. Elle est en danger, il vole à son secours. Ils vivent heureux, ont beaucoup d'enfants, et puis... les années passent. La princesse regarde son beau château, ses beaux enfants, quelle est cette mélancolie qui la tenaille ? Ce manque qu'elle ne parvient à formuler ? Cette nostalgie d'un moment perdu qu'elle rejoue sans fin dans sa tête : ce moment où, juste avant que ses lèvres ne se posent sur celles de la grenouille, juste avant que la monstrueuse créature ne se transforme en prince charmant, tout était encore possible...
La Belle qui éprouve des regrets d'avoir épousé la Bête ; Jack, celui du haricot magique, qui se la joue bling-bling et flambe avec les œufs d'or de la poule ; la sorcière d'Hansel et Gretel qui se retrouve vieille et seule dans sa grande maison de pain d'épices désespérément vide... Neuf contes revus et parfois corrigés par Michael Cunningham, pour nous démontrer que si parfois tout est bien qui finit bien, bien souvent hélas, même le plus beau des contes peut avoir une fin cruelle.