Des immeubles crasseux du Lower East Side à la mythique Telegraph Road, la virée transcontinentale d'une exilée russe dans l'Amérique des années vingt. Foisonnant, inventif et drôle, un roman de l'immigration et du voyage, entre Henry Roth et La Ruée vers l'or de Chaplin, immédiatement salué par la presse et accueilli par un public enthousiaste.
1924. Fuyant la Russie après le massacre de sa famille lors d'un pogrom, Lilian Leyb, vingt-deux ans, débarque à New York.
Elle loue un demi-matelas dans un appartement surpeuplé et pouilleux du Lower East Side, souffle un travail de couturière dans un théâtre yiddish à une file de candidates, et, brûlant d'apprendre l'anglais, se récite des litanies de synonymes (petit ami : soupirant, jules, roméo), tirés du thésaurus offert par son ami Yaakov, tailleur, acteur, dramaturge – et Pygmalion.
Mais le jour où Lilian découvre que sa fille, Sophie, serait encore en vie quelque part en Sibérie, elle n'a plus qu'une obsession : la retrouver. Elle part, une carte de l'Ouest américain cousue dans son manteau, pour un périple qui commence dans un réduit du train express de Chicago. Et le conte traditionnel de l'immigrant va se métamorphoser en aventure d'exil, des bas-fonds du Jazz District de Seattle jusqu'au sauvage Alaska et au Yukon des trappeurs...