Lauréat du prix Mondello et du Superpremio Vittorini, un roman de formation, plein de légèreté et de sérieux, de fraîcheur et de maturité, assorti d'une radiographie des années Berlusconi, vues à travers les yeux d'un étudiant italien.
Un jour, l'adolescence prenait fin. Nous ne nous étions pas réveillés vieux ; moins impétueux, pourtant. Et d'accord, c'est normal. Mais nous étions aussi quelque peu défaitistes. Nous avions fait l'amour, passé des examens, laissé derrière nous quelques ambitions démesurées et stupides. Les choses pouvaient s'en aller, légères ou désespérées. On n'avait pas le temps de s'apercevoir (une minute de concentration aurait suffi) qu'en réalité nous n'avions jamais cru en rien. Jamais jusqu'au bout. Ne pas avoir expérimenté l'aveuglement pur et violent de l'idéologie avait-il été une bonne chose ? Peut-être.
Où étions-nous tous ? Quand avons-nous renoncé ?
Recenser, compiler, archiver coupures de journaux, photographies, souvenirs de famille ; retenir le temps ; figer les belles choses avant qu'elles disparaissent ; vivre, aimer, être soi-même.
Et, qui sait, participer à la marche du monde.
Superpremio Vittorini en 2012