« Nous ne voulons pas emprunter la passerelle parce que les passerelles nous rappellent que nous ne pouvons pas marcher sur les eaux. Aussi retirons-nous chaussures et chaussettes, retroussons le bas de nos pantalons et pataugeons, avançant dans l’eau du beau tragique stupide et bienheureux fleuve, ce qui nous rappelle que nous ne pouvons pas marcher sur les eaux. »
Dans ce recueil de nouvelles aussi poétiques que fantasques, Saša Staniši , véritable « ethnologue littéraire », renoue avec ses thèmes de prédilection – l’enfance et ses promesses, la magie des récits et de la lecture –, et nous entraîne vers des mondes qui sont les siens et en même temps les nôtres.
Des récits, très bien traduits, où l’humour est toujours présent. Il est souvent question de voyages, de passages, comme si l’errance était le « lieu » naturel de la vie et l’aventure sa destinée. Pierre Deshusses, Le Monde des livres.
Traduit de l’allemand par Françoise Toraille.