Nigel Nicolson est le fils de Vita Sackville-West et de Harold Nicolson. Elle était la célèbre romancière et lui l’homme politique de renom. Ils eurent un mariage heureux et l'affection qu’ils se portaient n'a cessé de croître en profondeur en dépit des complications résultant de leur singularité : « Tous deux aimèrent des gens de leur propre sexe. » Leur union connut des tumultes causés par leurs infidélités respectives – la passion amoureuse de Vita pour Violet Trefusis notamment –, mais leur mariage demeura l'axe inébranlable de leur vie.
Écrivain, éditeur de la correspondance de Virginia Woolf, Nigel Nicolson a publié en 1973 ce qui se donne à la fois comme le journal intime de sa mère, un récit d’une incroyable modernité – « un jour viendra où la société acceptera que les femmes puissent aimer les femmes et les hommes, les hommes » (Vita Sackville-West en 1920) – et un panégyrique du mariage.
Traduit de l’anglais par Viviane Forrester.