Je veux
mon meurtre
"Je vais le tuer. C'est ce que je vais faire. D'entrée de jeu. Dès la première page. Sans le connaître, avant d'avoir lié connaissance avec lui. Mieux vaut un meurtre bien propre que de faire sa connaissance. Anonyme, si l'on veut, ça facilite les choses. J'avoue que je ne suis pas très à l'aise. Il est normal que mon premier meurtre me donne un peu d'inquiétude, d'ailleurs, à mon avis, personne ne commet un premier meurtre avec beaucoup de facilité [à]".
L'histoire - et quelle histoire ! - se passe dans un train (décor idéal pour un crime à la Hitchcock) entre Montpellier et la frontière suisse. La narratrice est seule dans son compartiment. Jusqu'au moment où Viszman s'y installe. Alors les dés sont jetés, il n'y a plus à hésiter : "C'est lui ou moi." Cette fatalité, on le comprend vite, est fondée sur une attirance très forte et réciproque. Et une large dose d'un humour décapantà Le crime est presque parfait.
Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira.