La mort d'Ahasverus est une parabole en forme de roman qui débute dans une salle d'auberge nordique où pèlerins, brigands et prostituées sont rassemblés, "coquins et saints pêle-mêle", avant le grand départ pour la Terre sainte. Parmi eux, Tobias, aventurier mécréant et Diana, fille à soldats, fille perdue, qu'autrefois Tobias a aimée. Tous attendent pour pouvoir s'embarquer que s'apaise la tempête. Mais "entra un soir un homme qui semblait chassé par la foudre"
Et c'est autour de cet étranger, Ahasverus, que vont se nouer, puis se dénouer le destin de ses compagnons de route - Ahasverus qui n'était pas un pèlerin comme les autres.
Au fil de ce récit d'un réalisme magique, on pense irrésistiblement à un film d'Ingmar Bergman. Et on y retrouve l'angoisse latente qui caractérise toute l'oeuvre de Pär Lagerkvist, sa recherche sans concession de la vérité et cette question qu'inlassablement il pose de livre en livre : quel est le sens de la vie, si, à notre interrogation, Dieu ne répond pas ?
Né en 1891 à Växjo, petite ville du sud de la Suède, Pär Lagerkvist est mort en 1974. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1951. Ont été publiés en France aux Editions Stock: Le nain, Le bourreau, Barrabas, Les contes cruels, L'exil de la terre, Le pèlerin sur la mer, La Terre sainte, La Sybille.