La Grande Femme, la Nuestra Senora, la Mère compatissante... ainsi nomme-t-on de par le monde la Vierge Marie. Pour Clarissa Pinkola-Estés, c'est Notre Dame de la Guadalupe, qui au XVIe siècle apparut à Juan Diego, un Aztèque depuis peu baptisé. L’image de la Vierge revêtue d’un manteau couvert d’or s’imprégna sur sa modeste cape de berger. Elle est devenue une figure emblématique du Mexique. Derrière la ferveur populaire nous apparaît l'autre visage de « la Mère » toute-puissante, la Grande Mère que nous, les humains, cherchons « depuis que nous sommes sortis de la brume », et qui nous relie, à travers les siècles, aux déesses-mères fondatrices. L’auteur de Femmes qui courent avec les loups appelle à libérer en chacun de nous la « femme puissante », la guerrière protectrice de la Vie, qui inspire nos plus hautes actions de compassion. Ce texte plein d'amour, hymne à la figure mariale, ancré dans une foi profonde, est transcendé par une écriture poétique, un ton chaleureux et altruiste.