Par un jour d'été torride, un homme arrive dans une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il fuit sa maîtresse, sa femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère - occasion pour Sándor Márai de stigmatiser avec ironie les conventions sociales et d’analyser les balancements d’un cœur masculin -, il prend une décision qui va faire basculer sa vie. Un des premiers livres (1934) de l’auteur des Braises et des Confessions d’un bourgeois.
Avec sa prose réglée au métronome, L’Etrangère est l’un des romans les plus impitoyables de Marai : un art du naufrage. André Clavel, Lire.