Mais qu’est-ce qu’ils ont, les jeunes d’aujourd’hui, à
vouloir être plus religieux que leurs parents ?… Dans cette
histoire, le père est un « juif buissonnier », le fils un juif au
pied de la lettre. Et la mère ? dira-t-on. Elle n’est pas du tout
juive, voilà quand même l’origine du problème. Alors pour
devenir un juif à part entière, Fiston entame une conversion
en bonne et due forme sous la houlette tatillonne du Consis-
toire Israélite de Paris. Au bout de trois ans, les rabbins le
déclarent enfin juif pour de bon et il s’en va poursuivre ses
études en Israël. Dans une pension orthodoxe. À deux pas
de Gaza. À portée de roquettes Quassam. Le père peut alors
trembler tandis que Fiston s’épaissit le cuir… Que ce soit à
Tel Aviv ou à Paris, les conflits ne manquent jamais entre
l’« adorthodoxe » et son papa. L’amour non plus. Les fous-
rires aussi, mais c’est plus rare… Pour raconter ce conflit,
Marco Koskas a choisi la forme du Journal - une sorte de
chronique quotidienne des questions existentielles.
Arrivé en France à l’âge de 11 ans, Marco Koskas est
l’auteur de nombreux livres souvent hantés par sa Tunisie natale.
Il a reçu le Prix du Premier Roman 1979 pour Balace Bounel
et a été pensionnaire à la Villa Médicis.