Récit traduit de l’anglais
par Léo Dilé
Au milieu des années 1930, à Londres, le narrateur est invité à participer au tournage d’un mélodrame, la Violette du Prater. Le metteur en scène, Friedrich Bergmann, est un juif autrichien qui a laissé sa famille à Vienne, où plane la menace nazie.
Christopher Isherwood s’inspire ici de ses débuts dans le septième art en tant que scénariste pour dépeindre avec une grande acuité le processus de réalisation d’un film. Il brosse aussi, non sans ironie, le portrait d’un personnage haut en couleur et celui d’un monde sur le point de basculer dans l’horreur.
Grande figure littéraire du vingtième siècle, Christopher Isherwood (1904-1986) quitta l’Angleterre en 1929 pour séjourner à Berlin et dans plusieurs pays d’Europe, avant de parcourir la Chine en compagnie de W.H. Auden. Tous deux s’installèrent ensuite aux États-Unis, où Isherwood devint, en 1946, citoyen américain. Son œuvre abondante est nourrie des voyages et des rencontres qui ont jalonné sa vie.