Pierre Loti reste un des modèles les plus accomplis de l'écrivain-voyageur. Marin autant que romancier, il sillonna sans relâche ses continents favoris, curieux de l'identité de chaque peuple, avec une fascination particulière pour les mondes en train de disparaître.
Ces récits de voyages peuvent être lus comme les " Essais " d'une vie, au sens à la fois intime et universel que Montaigne donnait à ce mot. Chacun de ces fragments autobiographiques met en scène l'initiation du voyageur au pays qu'il traverse, à ses paysages, son histoire et ses moeurs.
Loti se situe dans la lignée des grands écrivains qui, de Chateaubriand à Lamartine ou Gautier, ont parcouru le Maghreb et le Proche-Orient. Mais il se singularise par le fait d'avoir été l'un des premiers à évoquer l'île de Pâques et Angkor, tandis que la Chine, et Pékin en particulier, lui inspira des récits d'une justesse et d'une virtuosité incomparables.
Le lecteur d'aujourd'hui éprouvera en lisant ces écrits d'un navigateur d'autrefois tout le charme des univers révolus et sans doute aussi la nostalgie d'une certaine façon de voyager. Un art qui chez Loti, " coureur des mers, coureur des rêves ", consistait, en partant vers tous les horizons, à partir avant tout à la recherche de lui-même.
Ce volume contient : L'Île de Pâques – Une relâche de trois heures – Mahé des Indes – Obock – Japoneries d'automne – Au Maroc – Constantinople en 1890 – Le Désert – Jérusalem – La Galilée – L'Inde (sans les Anglais) – Les Pagodes d'or – En passant à Mascate – Vers Ispahan – Les Derniers Jours de Pékin – Un pèlerin d'Angkor – La Mort de Philæ – Suprêmes Visions d'Orient.