A un an des élections présidentielles et juste avant les primaires socialistes, un pavé dans la mare des promesses électorales qui font croire à la toute-puissance de l'Etat. Gérard Collomb dessine de nouveaux horizons à gauche.
Dans un an se déroulera l'élection présidentielle. A droite et à gauche, les candidats feront campagne en entretenant cette illusion française qui veut que l'Etat soit encore en mesure de décider de tout, tout seul.
Pourtant, avec la globalisation, nos Etats-nations ont perdu de leur pouvoir. Vers le haut, au profit d'une Europe où se noue largement notre destin; vers le bas, au profit de ces pouvoirs locaux : collectivités territoriales, chercheurs, entrepreneurs, acteurs sociaux qui jouent un rôle de plus en plus important. C'est parce qu'il n'a pas voulu voir cette réalité-là que le jacobinisme de Nicolas Sarkozy a échoué. Et la gauche échouera, elle aussi, si elle doit demain penser l'alternance selon ce schéma de pensée obsolète. Le temps est donc venu de porter un projet adapté au monde du XXIe siècle. Nous avons longtemps attendu pour en convenir. Mais parce que la France et l'Europe tout entière on atteint un point de non-retour économique, financier et social, je crois en la possibilité de mener à bien, aujourd'hui, cette mutation.
L'échéance est proche : ce doit être là l'enjeu de la prochaine présidentielle.
Il y a donc urgence à changer.