Oppressé par une «bonne morale» qui l’étouffe, Lorca se rendra en 1929 aux États-Unis. Il y restera une année. Cet andalou ancré dans sa terre grenadine revient dans la péninsule avec plusieurs nouvelles pièces de théâtre et un recueil, le «Poète à New-York», qui ne paraîtra, partiellement, que quatre ans après sa mort en 1940. Tout Lorca brûle en filigrane : le musicien, le poète charmeur, l’amoureux blessé et contrarié, le révolutionnaire, dans ces vers qui ont d’abord la couleur éclatante d’un cri de liberté.