L’œuvre de Stefan George est entourée d’un mystère et d’une aura liés notamment à l’existence du Kreis, société secrète de ses disciples. Cette série de portraits, où l’ode tient sa place, nous éclairera pour le moins sur les filiations qui animent son œuvre : Mallarmé, Verlaine, Jean Paul, Goethe, Hölderlin, Nietzsche, Dante. Ces choix, qui dénotent une incontestable hauteur de vue, permettront au lecteur français d’aborder la construction d’une «âme allemande», ternie par l’image d’un régime que George avait fui dès 1933.