Il arrive que la mémoire soit malhonnête, ou qu'elle se trompe, ou qu'elle mente. Il arrive aussi que la mémoire pleure, comme pour oublier, comme si c'était possible.
Une histoire qui commence comme une promenade. Un été qui se partage entre les mots, la musique et le plaisir. Tout cela ressemble au bonheur, à un excès de bonheur que le récit rompt et nie brutalement. Jusqu'à l'absence de souvenir.
Annick Ghijzelings se souvient ici qu'elle oublie. Son écriture sonde le lieu de la mémoire dans sa défaillance et questionne la vérité du souvenir.
Anne Leloup accompagne la promenade, du début à la fracture, puis dans le souvenir. Des images qui se jouent de l'effacement, de l'absence et du manque.