La Chine acquiert de jour en jour plus d'importance. Néanmoins, les Occidentaux continuent d'hésiter entre deux attitudes à son égard : la séduction de l'exotisme et la peur de l'envahissement. […] Du moins ont-ils le sentiment qu'avec les habitants de ce si lointain, si vieux et de nouveau si puissant pays, on ne saurait se comporter tout à fait comme avec les autres habitants de la planète. […] Mais alors comment s'y prendre ? Autrement dit, comment entrer en Chine ? Je crois que, pour nouer des rapports, y compris d'affaires, avec les Chinois, il faut d'abord rouvrir notre pensée – en quoi je me fonde sur le travail de François Jullien. Car on ne peut dissocier gestion et réflexion ; c'est ce que j'ai choisi d'appeler ici, à l'articulation des deux, la « pratique » de la Chine.