Les avancées de la science contemporaine relatives aux principes d'auto-organisation de la matière, de l'énergie et de l'information ont permis de donner de la chair au concept de Volonté de Schopenhauer. Cette force qui se confond avec le principe de néguentropie constitue le terme le plus à même de caractériser le phénomène qui a rendu possibles la conscience et l'intelligence. Les processus d'informations auto-organisées et stockées de façon cumulative dans les gènes ont été complétés par un mécanisme incrémental, créatif et performant : l'activité cognitive humaine. Le comportement des primates humains demeure pourtant émaillé de tensions violentes et erratiques. Une forme d'agonisme indépassable n'en finit pas de tourmenter les sociétés humaines. Cet ouvrage retrace la généalogie de cet antagonisme symbiotique fondé sur des valeurs elles-mêmes constituées d'informations et d'affects.