La joie est au désir ce que la vérité est à la raison : une nécessité et une exigence. En la plaçant au centre de sa réflexion, Nicolas Go ne fuit pas les tourments du monde, bien au contraire, puisque la joie assume à la fois la finitude, la barbarie et le mal, dressant devant les déchaînements de la violence sa puissance silencieuse, rappelant la perfection dont l’homme est capable. C’est qu’elle est liberté et sagesse, rire aussi, source enfin de toute création. Loin de tout repli nihiliste, de tout quiétisme égoïste, de toute lamentation impuissante, se dessine alors une authentique voie d’humanité.