Le peuple de Rome se presse au forum pour écouter les plaidoiries véhémentes d'un jeune avocat plein de talent qui n'a pas trente ans, M.T. Cicéron. Le bruit, la foule, l’exaltation d’un jeune homme s’indignant de ses semblables et surtout des hommes politiques de son temps, telle est l’atmosphère, houleuse et pittoresque, que dépeignent ces premiers Discours de Cicéron. Trois cas sont présentés. Le premier, le Pro Sex. Roscio Amerino est la première grande victoire de l’orateur: non seulement l’injuste accusation de parricide est écartée, mais encore Cicéron dévoile les odieuses menées de Sylla que cachait cette accusation et c’est ainsi qu’éclate au grand jour le talent du jeune orateur. Les deux autres discours, plus mineurs, n’en demeurent pas moins de précieux documents concernant le droit romain et la période historique, notamment la préture de Sylla.
Ce premier volume des M. Tulli orationes contient le Pro P. Quinctio, le Pro Sex. Roscio Amerino et le Pro Q. Roscio comoedo, c’est-à-dire tous les discours de Cicéron antérieurs à sa questure. La préface relate brièvement l’histoire de la tradition manuscrite, tandis que chaque discours est précédé d’une notice qui lui est propre. Celle-ci donne toutes les informations, historiques ou juridiques, nécessaires à la bonne intelligence du texte. Le lecteur soucieux d’approfondir trouvera en outre une étude précise du développement du discours, des différents arguments de la défense et les étapes d’une narration parfois complexe. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires.