Cette histoire est unique, romantique, débridée, incroyable. Cette histoire est vraie !
Cet homme n’est pas allé à l’école, il parle pourtant plusieurs langues et sait très bien compter. Cet homme est né dans un village qui ne possédait ni l’eau courante, ni l’électricité. Cet homme travaille aujourd’hui vingt-quatre heures sur vingt-quatre, passe sa vie au téléphone, entre deux avions. Sonam Sherpa ne porte plus la hotte de ses parents, il est aujourd’hui un entrepreneur, un patron qui emploie mille huit cents personnes, possède la plus grosse compagnie de trekking du Népal (Thamserku) et, avec son frère Ang Tsering, une compagnie d’aviation qui compte dix-sept appareils. Cette réussite d’un fils de paysan népalais a quelque chose d’incroyable, mais elle n’est ni hasardeuse, ni imméritée. Sonam a créé une fondation qui aide les veuves des Sherpas, il a créé une caisse de retraite pour les porteurs, un hôpital à Lukla, puis une sorte de sécurité sociale, il travaille à électrifier son village natal, à installer l’eau courante… Il travaille au cœur du Népal où il faut négocier avec les royalistes, les maoïstes, les conservateurs. Il travaille parfois au milieu d’un champ de bataille qui a fait dix mille morts en dix ans…
Mais Sonam est aussi un témoin de l’himalayisme. Parce qu’il a été marié à Passang Lhamu, qui est devenue la première Népalaise à fouler le sommet de l’Everest et qui y a laissé la vie. Mais aussi parce qu’il côtoie depuis des années les grands : Messner, Lafaille, Escoffier, Kammerlander, Dacher, Habeler, Kaltenbrunner…