Diderot - la cheville ouvrière de l'Encyclopédie - à été en relation avec tous les écrivains, tous les artistes, tous les savants de son époque. Son universelle curiosité et son immense culture lui ont permis de dialoguer avec les représentants des disciplines les plus diverses. Aussi, sa Correspondance est-elle un témoignage unique sur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIe siècle. Moins volumineuse (et moins mondaine) que celle de Voltaire, moins sentimentale (et moins geignarde) que celle de Rousseau, elle fait entrer le lecteur de plain-pied dans la république des lettres.
Si l'Europe des Lumières a été une Europe française, c'est aussi grâce au rayonnement des Encyclopédistes et de Diderot en particulier, qui fut également le conseiller de Catherine II de Russie.
Mais ce ne sont pas seulement tous les grands esprits de l'époque que l'on rencontre au fil de ces pages, ce sont aussi les amis de Diderot, ses familiers, sa fille et Sophie Volland. L'homme de lettres était aussi un homme de cœur.
L'intérêt de ce volume réside dans les textes et dans les notes établies par un des meilleurs spécialistes de l'époque. De précieux index des lieux, des personnes et des œuvres font de cet ouvrage un instrument de travail hors pair.
Robert Kopp