La fiction historique constitue un genre « populaire » par excellence, dans la double acception du terme (plaire au plus grand nombre / être à l’usage du peuple). Depuis le début du XIXe siècle, notamment avec l’influence de Walter Scott sur les auteurs romantiques européens, les fictions historiques anglophones touchent des millions de personnes, constituant parfois la principale porte d’entrée vers la connaissance du passé ou la découverte de pays et d’époques fantasmées (Ouest américain, Angleterre médiévale ou de la Régence, etc.). Dans quelle mesure la fiction historique grand public contribue-t-elle à diffuser l’avancée des connaissances académiques ? Comment expliquer et interroger l’hégémonie culturelle et linguistique des modèles fictionnels anglophones ? Ce double rôle majeur de la fiction dans la propagation et la représentation de mythes mais aussi des savoirs historiques est au cœur de ce numéro du Temps des médias.
Numéro coordonné par Marjolaine Boutet, Laurence Cros et Marie-Jeanne Rossignol.