François Lunven est mort en 1971 à la veille d’une exposition importante, il avait 29 ans. Considéré comme l’un des plus grands graveurs du XXe siècle, il a laissé une œuvre aussi rare qu’importante. Les textes que Bernard Noël lui consacra sont ici rassemblés. Au-delà de l’amitié, le temps, la mort et la langue y trouvent une épaisseur commune : “quelque chose se joue durablement du côté de cette chimère où la vie s’use à imaginer la fin de l’absence. Il est vrai que tout cela n’a rien à faire ici puisqu’il s’agit de remplacer le disparu par du savoir, ou de superposer en tout cas du savoir à ce qui ne relevait autrefois que de l’intimité. Ce qui lia deux humains ne se limite pas à leur lien : à partir de lui se propage un peu d’universel, sinon que serait l’amitié ?”
Reproduction de la rare suite complète des gravures de François Lunven pour Julien Gracq.