Bosc dit tout, ou presque, en deux ou trois dessins-séquences.
Son trait, caractéristique, possède la fausse naïveté de l'observateur impitoyable de la société humaine, et du fin psychologue qu'il est. Le tout étant traité à l'aune de la plus absolue dérision, parfois de la plus exquise cruauté. Voici des lions qui posent complaisamment pour des chasseurs, des pélicans qui avalent le poisson et celui qui leur apporte, des corbillards défilant devant un pendu, des girafes ayant subi une opération de chirurgie esthétique afin de raccourcir leur cou. Bref, un univers à la fois familier et baroque qui fait tout le charme – et l'ambiguïté – de l'art de Bosc.