1948. Dix-huit ans après La Peur, quatorze après Clochemerle, Gabriel Chevallier publie un recueil de cinq longues nouvelles, Mascarade. Cinq portraits-charge hauts en couleur, drôles et cruels : le colonel Crapouillot, un dur des durs de 14-18, qui « veut des morts » pour faire sérieux ; tante Zoé, vieille fille bigote et pétomane ; Mourier, un as de l'homicide domestique ; Dubois, un as lui aussi mais du marché noir et « le vieux », qui gratte son jardin pour déterrer son or. Cinq récits qui commencent dans la banalité avant de basculer dans le sordide et la tragédie.
Une langue étonnante et roborative, crue et truculente, une joie dévastatrice héritière des plus grands pamphlétaires. Jean-François Nivet, Les Lettres françaises.
Une mascarade car tout est tromperie, pirouette et faux-semblant, trahison et mensonge. Vincent Wackenheim, La Revue littéraire.