(Texte provisoire)
En bref
A l'occasion de centenaire de la Grande Guerre, la réédition d'un grand classique, hymne à la diversité française et à l'union sacrée.
Le livre
Personne, avant 1914, n'aurait imaginé qu'un jour, Barrès reconnaîtrait aux protestants, aux juifs et aux socialistes le même statut de " familles spirituelles de la France " qu'aux catholiques et aux traditionalistes. N'avait-il pas, au temps de l'affaire Dreyfus, soutenu les campagnes antisémites de Drumont, brocardé l'influence " dissolvante " du protestantisme, ferraillé contre l'" internationalisme rouge " ? Publié en 1917, au plus fort des combats du Chemin des Dames, des mutineries, de la crise morale qui saisit l'arrière, Les Diverses Familles spirituelles de la France dévoile un Barrès inattendu. Face à la commotion nationale, il se fait le chantre des " amitiés françaises " contre les germes de division qui, trop longtemps, affaiblirent le pays. " La guerre est l'occasion pour une nation déchirée de dépasser ses clivages et de mettre en commun, au service d'un but qui les transcende, l'énergie jusque-là dépensée dans la vanité des querelles de partis ", lance l'écrivain-député dont le cour bat au rythme des lettres de soldats qu'il reçoit alors par milliers.
La relecture de ce classique monte que Barrès ne fut ni le " crieur public du massacre " dénoncé par Jean Guéhenno, ni le " rossignol du carnage " fustigé par Romain Rolland. Pour Barrès, en effet, le soldat se bat pour que ses enfants n'aient pas à se battre. Il fait la guerre pour détruire la guerre.
Le préfacier
Jean-Pierre Rioux, historien bien connu de la France contemporaine, est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels un Jean Jaurès remarqué (Perrin, 2008).
Arguments
- Centenaire de la Grande Guerre.
- Débats sur l'union nationale.