Le chroniqueur de cette époque reste perplexe devant le problème qui se pose à lui, de montrer comment tant d'incapacité, de médiocrité et d'absence de caractère a pu provoquer de telles répercussions. Point de grandeur. On ne rencontre, au contraire, que de « petites » faiblesses, égoïsmes, prétentions, impulsions dans des caractères aussi parfaitement insignifiants que dépourvus de tout scrupule. Dans le cas tout au moins des dirigeants nationaux-socialistes, l'analyse de la structure psychologique d'un régime totalitaire ne relève pas, comme on l'a souvent cru, de la démonologie et de ses concepts imprécis, mais elle se ramène plutôt à la description des faillites concrètes et individuelles. De Hitler à Heydrich, de Goebbels à Rosenberg, nous avons affaire à des individus constamment dominés par leurs passions ou leurs instincts […]. J. F.