Quand je vis la première exposition de tableaux de Paul Klee, j’en revins, je me souviens, voûté d’un grand silence.
Fermé à la peinture, ce que j’y voyais, je ne sais. Je ne tenais pas à le savoir, trop heureux d’être passé de l’autre côté, dans l’aquarium, loin du coupant.
Henri Michaux rend un vibrant hommage à la peinture de Paul Klee, à ses menues modulations de couleurs, au réseau labyrinthique des lignes qui construisent ses tableaux, dans lesquels pour entrer «il suffit d’être l’élu, d’avoir gardé soi-même la conscience de vivre dans un monde d’énigmes, auquel, c’est en énigmes aussi qu’il convient le mieux de répondre.»