Après sa longue traversée de la mer (des livres), le fleuve Alphée retourne vers sa source.
Dès les premières expériences poétiques, la nuit était là, présente dans un petit bout de tissu rose que le poète décrit comme nocturne, selon le protocole des recherches expérimentales surréalistes datées du 11 février 1933. A l’autre bout de la nuit, une des dernières agates que le poète était en train d’explorer au moment où la mort le surprend, superpose de manière inattendue le grenu au feutre duveté du velours, comme un lointain écho de cet attrait poétique pour la nuit. De la pierre au poète, d’une nuit à l’autre, Roger Caillois se demande si le vivant et l’inorganique ne sont pas régis par une loi unique, par une grammaire similaire qui ne cesse de se dérober au cœur de la nuit.