Ecrivain surréaliste, à la fois poète, conteur, romancier et essayiste, André Pieyre de Mandiargues a entretenu d’étroites relations avec l’œuvre écrite et peinte d’Henri Michaux, son ami. Son monde où pulsions et fantasmes bousculent le réel, où une liberté onirique aux confins de l’imaginaire et du désir lézarde le quotidien (dans un trouble merveilleux), coïncide par plusieurs frontières avec celui de Michaux. Personne n’était alors mieux placé pour poser sur “ce très haut phare à feu noir” un regard aussi profond que personnel. Dans ces trois textes Michaux devient un voyant, une sorte d’Aède qui entrevoit dans les ténèbres les contours nets des origines, naissance de toute chose : aimons-le !