Dans ce récit écrit en 1980, le narrateur peuple sa solitude en fixant un mur blanc. Il se plonge littéralement dans cette blancheur immobile qui devient pour lui le support de visions, de sensations et de méditation. Dans un «bienheureux oubli de l’histoire» et de l’agitation du monde, le narrateur est prêt à rester des heures, des jours – et finalement des années – devant ce mur, qui est une fenêtre, à sa manière, ainsi qu’un «miroir intérieur», lui «renvoyant constamment le reflet de sa propre immobilité, de son indifférence aux choses et aux passions humaines». Cette plongée métaphysique, qui n’est pas sans évoquer les récits de Beckett, n’a rien perdu de sa force en vingt-cinq ans , et les lecteurs aujourd’hui nombreux de Claude Louis-Combet découvriront avec joie ce texte longtemps indisponible.