Inspiré du Sonnet 43 de William Shakespeare (C'est quand mes yeux sont clos qu'ils regardent le mieux), ce récit de François Emmanuel est la mémoire délicate d'une passion enfouie, creuset silencieux où le corps garde jalousement ses blessures. Comment, six années plus tard, deux êtres se retrouvent, s'observent, se cherchent, et tentent de se reconnaître.
"Et il ne restait peut-être rien, nous parlions comme des étrangers, comme avant le commencement, me disais-je, quand nous apprenions à nous connaître, posant prudemment vers l'autre d'innocentes passerelles.
François Emmanuel nous livre un texte dense, concentré, affûté, le récit d'une rencontre, d'un nouvel entendement des choses malgré l'œuvre du temps. Ce récit, Luc Norin (La Libre Belgique) le qualifie de "tragédie en chambre, avec les non-dits qui hurlent dans leur silence."
Le livre est accompagné d'un CD de l'Ensemble Nahandove (Serge Clément au piano, Els Crommen à la voix, Eric Leleux à la flûte et Jean-Pol Zanutel au violoncelle). Cet enregistrement musical fait directement écho au récit de François Emmanuel et semble en révéler les non-dits. La parole de l'écrivain se double de la voix suggestive de cet ensemble de musique contemporaine.