Une nuit, 19 destins, une foule de mauvais choix
De 20h à 8h du matin, les destins de 19 protagonistes s’entrecroisent dans la nuit lyonnaise. Ils sont flics, chauffeur de taxi, veilleur de nuit, … certains sont à un tournant de leur vie, d’autres s’enlisent dans la routine. La plupart ne se connaissent même pas. Pendant que l’un passe une soirée torride, d’autres préparent un braquage, se lamentent sur leur job, ou attendent simplement le bon moment pour sauter dans le vide. Pourtant ces parcours vont finir par s’entremêler et les actions de certains auront des répercussions qu’ils ne pouvaient imaginer. Dans ce récit parfaitement huilé où l’étau se resserre autour des protagonistes au fur et à mesure que l’on apprend à les connaître, l’atmosphère devient suffocante et l’adrénaline monte d’un cran. On doute jusqu’au dernier instant du sort que réserve l’auteur à ses personnages, qui s’accrochent et se débattent dans la nuit. Ozanam pose une à une les pièces d’un puzzle narratif d’envergure sans jamais perdre son lecteur. En toile de fond, on devine la fragilité des relations humaines et toutes les influences cinématographiques. L’art du récit, totalement maîtrisé, vient s’appuyer sur les dessins réalistes aux traits nerveux de Kieran, pour proposer un polar d’ambiance teinté d’humour.