Si Claudien est surtout célèbre pour son poème mythologique, Le Rapt de Proserpine, considéré comme une des dernières grandes œuvres païennes, il n'en reste pas moins qu’une large partie de son œuvre était politique. Lorsqu’en janvier 395 l’empereur Théodose meurt à Milan, L’Empire est divisé entre ses deux fils, Honorius, à la tête de l’Occident depuis Milan, et Arcadius, qui règne sur l’Orient depuis Constantinople. S’ouvre alors une période trouble et sanglante, où les luttes fratricides succèdent aux invasions barbares. Dans ce contexte de crise, le poète d’Alexandrie se fait le chantre d’Honorius, qu’il célèbre dans des poèmes officiels où l’inspiration épique donne un souffle nouveau au panégyrique.
Ces deux volumes poursuivent l’édition des œuvres complètes de Claudien, dont Le Rapt de Proserpine occupait le tome I. Les Poèmes politiques regroupent des œuvres moins connues, dont le contenu autant que le style, constituent pour nous de précieux documents. Une première partie présente le contexte historique, complexe, et contient les panégyriques écrits par Claudien, ainsi que le Contre Rufin. La deuxième partie rassemble les Epithalames et les Fescennins, ainsi que la Guerre contre Gildon. L’histoire de la tradition manuscrite est relatée en détails et assortie d’une bibliographie générale, destinée au lecteur soucieux d’approfondir. Chaque poème est précédé d’une brève introduction. Des notes accompagnent la lecture, et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires. La deuxième partie est en outre enrichie d’un Index Nominum.
Tome II : Poèmes politiques en deux volumes. Texte établi et traduit par Jean-Louis Charlet.