Sosie, Amphitryon, l’avare et sa cassette, l’esclave maquignon, les amants aux amours contrariés, autant de figures classiques, et actuelles, de notre scène, et qui trouvent leur origine chez Plaute. La fortune du dramaturge fut immense et dès l’Antiquité il fut considéré comme indispensable : « depuis que la mort a saisi Plaute, la comédie est en deuil » regrettait déjà Varron. Néanmoins, si ses comédies, et peut-être plus encore ses personnages sont bien connus, il n’en va pas de même pour leur auteur. Sur Plaute nous n’avons que peu de documentation et encore celle-ci est-elle sujette à discussion. Le poète, de modeste extraction et originaire d’Ombrie, aurait été contraint de travailler comme aide boulanger. Provincial et peu fortuné, qui eut à apprendre le grec et le latin, ne doit son succès qu’à son talent comique. Il serait mort en 184, aux alentours de 70 ans.
Notre édition présente en sept volumes les 21 comédies que la postérité a attribuées à Plaute. Le premier volume regroupe
Amphitryon,
Asinaria et l’
Aulularia. L’Introduction fait le point de nos connaissances sur l’auteur et dévoile les difficultés qu’offre ce
corpus vaste et peu sûr. L’histoire de la tradition manuscrite est relatée avec précision tandis que les sources et les influences du poète qui s’est beaucoup inspiré de Ménandre et de Diphile, sont mises en avant. Un supplément bibliographique récent est mis à la disposition du lecteur soucieux d’approfondir. Chaque pièce est précédée d’une notice qui lui est propre. Celle-ci propose une vue d’ensemble de la pièce depuis sa composition, son intrigue, jusqu’aux personnages et aux enjeux et fournit toutes les informations, historiques le plus souvent, nécessaires à la bonne intelligence du texte. Des notes accompagnent la lecture. L’ouvrage est en outre enrichi d’un
conspectus metrorum.