" Elle s'appelait Ghylaine et c'était ma soeur.
À 34 ans, maman d'une petite Cloé âgée de 7 ans, elle annonce à son conjoint qu'elle le quitte. Le 22 septembre 2017, après l'avoir frappée, il l'asperge d'essence et allume un briquet. Leur appartement prend feu.
La petite Cloé assiste à presque toute la scène. Brûlée à 92 %, Ghylaine est emmenée à l'hôpital. Elle ne survivra pas. "
*
Sandrine Bouchait témoigne ici du drame vécu par sa soeur, mais aussi du traumatisme subi par les familles de victimes, confrontées à un deuil impossible. Pour les accompagner dans leur travail de reconstruction, elle a cocréé l'UNFF (Union nationale des familles de féminicide).
Elle dénonce l'horreur des féminicides et les dysfonctionnements de la justice : maintien de l'autorité parentale pour le meurtrier, plaintes déposées et souvent ignorées, banalisation de ce type d'assassinat requalifié de " crime passionnel ", formation inexistante des gendarmes, manque d'accompagnement juridique et psychologique...
En 2021, encore 113 femmes ont été victimes de féminicide en France : le combat continue !