Deux ans après sa mise en examen et désormais en disponibilité, Christophe Gavat, la parole libérée, revient sur ses 25 ans de carrière. Il fait le point sur ce métier étonnant de policier qu'il a adoré et met en exergue les paradoxes de l'institution judiciaire.
Deux ans après sa garde à vue dans le cadre de l'affaire Neyret en septembre 2011 (96 heures d'enfermement, d'interrogatoires sous les feux de ses collègues racontées dans un livre éponyme paru en avril 2013) Christophe Gavat est toujours mis en examen pour " association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de scellés et vol en réunion ". Dans La 97ème heure, il raconte l'après... Etre commissaire en exercice et répondre aux convocations d'un juge d'instruction, assurer les relations avec les magistrats, la hiérarchie, les subordonnés, le regard des citoyens, l'interrogation des journalistes...
La 97ème heure décrit l'évolution de son métier, la perte de l'humain au détriment du politique, l'oubli du terrain au profit de la statistique. L'auteur s'interroge aussi sur un tabou : qui juge les juges s'ils se trompent ? Quelles sont leurs responsabilités ? Payent-ils leurs erreurs ? Christophe Gavat dénonce l'acharnement judiciaire, les dérives et des paradoxes de l'institution judicaire, pointe les incohérences sans langue de bois.
Mêlant anecdotes et affaires policières, il retrace avec humour et émotion la vie de flic : une mission de lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane, des " flingages " entre voyous, des " pétages de plomb " de collègues, des braquages spectaculaires mais aussi des rencontres émouvantes, violentes, ou drôles qui jalonnent la carrière du policier et ne le laissent pas indifférent.