Nathalie avait douze ans quand son père l'a violée pour la première fois.
" En ce temps-là, confie-t-elle, j'étais toute fière quand on me disait que j'étais déjà une petite femme. Je ne savais pas ce que ça voulait dire être une petite femme, une poupée que son père installait tranquillement dans la nuit sur la machine à laver pour la violer. "
Pendant cinq ans, la peur, la culpabilité l'empêchent de parler. À dix-huit ans, avec courage, elle décide de briser le silence : elle porte plainte contre son père et accepte de témoigner à la télévision.
" J'ai entamé une véritable croisade. J'avais envie de dire à toutes les filles comme moi de ne plus avoir cette honte. "